Une rétrospective s’impose à la couche juvénile qui, avec extase, commémore depuis 43 ans le décès de bob marley. Une légende de la musique reggae en qui une certaine couche sociale place une profonde admiration. Ceci au regard de la philosophie qu’il a développée mais aussi de sa relation personnelle avec le cannabis.
Incontestablement Bob marley donne un pli à ses fans. Joël étudiant à l’université d’Abomey Calavi trouve que « le 11 mai est une date qui [me] permet de [me] sentir très libre dans la pensée .» Cette souveraineté retrouvée, dans son être comme dans plusieurs cas de ces jeunes, est liée à la grande récréation de consommation de stupéfiant. C’est ce qu’assume Léon un jeune mécanicien dans la ville de Cotonou aux encablures du stade de l’amitié. « Chaque 11 mai [j’ai] une façon différente de prendre le cannabis » a-t-il confié en langue locale. « [Je] m’épuise généralement le 11 mai en consommant au delà des [mes] limites habituelles afin de marquer la fête sans faire de dégâts » poursuit-il.
Certes c’est une dérive qui s’accroît année après année depuis 43 ans, mais bob marley n’a pas inspiré que ça. L’unité africaine et l’approche genre sont autant de lignes vers lesquelles s’orientent ces performances. Estelle est cadre dans l’administration publique. « [je] ne comprends pas anglais mais [je] constate que « no woman no cry » est un titre phare qui console et promeut l’émancipation des femmes.» lance-t-elle.
Le Dr. Patrick HINNOU maître de conférence des universités CAMES propose « une prise de conscience collective aussi bien dans le rang des autorités publiques mais aussi les parents afin de mieux responsabiliser la jeunesse face à sa nouvelle philosophie » inspirée des stars telles que bob marley.
43 ans après le décès de ce grand nom de la musique à travers le monde, les implications semblent peser malheureusement plus du côté dérive de la balance. Cela bien que le Bénin n’ait jamais organisé une manifestation officielle dans ce sens.
![]()