Les relations entre le Burkina-Faso et la France se fragilisent davantage. Après les nombreuses décisions du capitaine Ibrahim Traoré à l’égard de la France, c’est au tour des citoyens de s’en prendre à l’ancienne puissance colonisatrice. Les manifestants de la Coordination Nationale des Associations de Veille Citoyenne (Cnavc) ont exigé la délocalisation de l’ambassade de France au Burkina-Faso.
Une centaine de Burkinabè était dans les locaux de l’ambassade à Ouagadougou pour faire passer leur message. Ils n’approuvent pas sa position et veulent qu’il soit loin de la présidence. Cette décision des burkinabè intervient dans un contexte de crise diplomatique avec les deux états. La manifestation a fait suite à un ultimatum qu’ils avaient donné à la France en lui réclamant de quitter leur pays. Les manifestants évoquent que la position de l’ambassade ne garantit pas la sécurité des autorités et surtout celle du président Ibrahim Traoré. Très radicales dans leur décision, ils font savoir qu’ils n’ont pas peur des intimidations dont l’usage des gaz lacrymogènes pour disperser les marcheurs. Se mettant dans la posture de protéger leur président, la coordination affirme être déterminée à aller jusqu’au bout de la démarche.
Prévue pour se dérouler à proximité de la présidence, la Garde de Sécurité de la Présidence (Gspr) n’a pas fait suite favorable, en raison des audiences prévues ce jour-là à la présidence. Ils ont dû être d’abord dispersés avant d’être autorisés à manifester devant l’ambassade. Amadé Maïga, président du mouvement Leaders Panafricains à profiter de la marche pour lancer un appel à la France. «Quittez notre pays dans le respect et le plaisir. Si vous refusez, nous déclinons toute responsabilité sur ce qui va vous arriver», a-t-il exigé.
Germain ALOZE (Stagiaire)
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